[Angleterre] Une faim de loup

Svend courait, affamé, dans des champs plus ou moins situés dans le nord de l'angleterre, ou il n'y avait pas grand chose a part de l'herbe, des céréales, non comestibles par un insecte, et quelques maisons de fermiers... ces fermiers, justement, étaient sa proie actuelle.

Il jeta un bref coup d'oeil aux alentours : des collines herbeuses, des montagnes au loin... et jamais de soleil. Ici, c'était toujours la nuit. Ce qui restait d'humain en lui était presque malheureux de ce fait, mais l'insecte qui occupait maintenant presque tout en son crane lui hurlait d'aller se nourrir.

Après quelques heures de voyage, il vit une petite batisse du genre ancien, les lumières éteintes et la porte surement fermée... ou pas.
Lentement, évitant soigneusement les fenêtres même si on aurait eu du mal a le distinguer dans la pénombre, il rampa vers la porte, son grand manteau quelque peu abimé ne faisant aucun bruit. Lentement, lentement... il était arrivé au seuil. Du bout du "doigt", il poussa la porte... qui s'ouvrit en grincant doucement. L'odeur de la nourriture venait a ses narines, et lui traca tout droit le chemin vers la cuisine. Dans ce qui resseblait a un frigo étaient entreposés des morceaux de viande bien frais. Il en attrapa un et le découpa soigneusement avec ses pattes de mante, puis gouta le morceau, et recracha aussitôt. Du sel ! Il détestait le sel, il l'avait pourtant dit a sa secrétaire !

... secrétaire ? Son esprit était en plein chaos. D'ou lui venait ce mot? Bah, pas d'importance. L'important était que la viande n'était pas mangeable. Il fallait trouver... autre chose... son regard glissa lentement vers l'escalier. Autre chose. Manger. Bon. Sans plus penser a rien, il se précipita vers les marches de bois, et s'arrêta soudain. Le bois, ca craque, comme la porte. Lentement, et cela lui faisait souffrir autant que milles tortures, il monta les escaliers... plus vite, plus vite ! Le voila en haut. Il vit trois portes : Une a gauche, une a droite apres un couloir, et une au bout d'un autre couloir auquel il tournait le dos en montant l'escalier. Il y eut un claquement de porte, et il se retourna soudain vers la porte la plus proche, laissée sans surveillance. Quelque chose, vivant ! Il approcha et cola son oeil a la serrure... et rencontra celui de la petite fille, qui hurla comme une démente a sa vue, ou peut-être a son odeur. L'insecte sentit la porte résister, mais la force de la petite humaine ne pouvait rien contre sa race supérieure. Le panneau de bois sortit de ses gonds et alla se balader dans l'escalier, alors que Svend voiait la petite fille en entier. Viande, avec tissu autours... manger... il eut encore un de ces flashbacks de sa vie antérieure, et se rappela d'une chose que tous les monstres faisaient avant de manger leurs victime, car oui, il était un monstre... il parla de sa voix sussurante :

"Petite fille... je vais te manger ! Je vais te manger alors que tu sera encore vivante, et tu gigotera comme un porc qu'on... EGORGE !!!"

L'humaine hurla encore alors que les pattes aux extrémités de cauchemars vinrent se planter dans son ventre et le lui ouvrir. Ses boyaux se déversèrent d'un coup sous ses propres yeux, et l'insecte se jeta dessus d'un mouvement affamé. La fille restait la, debout, ne comprenant pas ce qui lui arrivait, ne semblant plus souffrir... et Svend recut un coup sur le crane. Pas de douleur, pas de trace... mais il était dérangé pendant son repas. Il se retourna, et vit ce qui devait être le père de l'enfant. Il lui avait asséné un coup avec la crosse de sa carabine de chasse. Arme. Danger. Svend comprit que son intéret était en sa défense, maintenant. Il poussa l'enfant plus loin dans la chambre, et elle s'effondra en pleurant, agonisante.

L'insecte observa le nouveau venu. Un humain assez laid : une grosse barbe mal coupée, un visage buriné par le temps. Mais il restait de la nourriture, bien qu'il faille la tuer avant de la manger, cette fois-ci. Son coup partit vers l'homme...

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... et toucha l'homme dans l'épaule, qui hurla de douleur. Avec un sourire sadique, Svend retira la lame et laissa la plaie ouverte, ce qui lui ferait encore plus mal. Son adversaire leva soudain son arme et tira, arme qu'il avait chargée avant de voir l'insecte. Un humain intelligent, dommage qu'il faille le tuer.
La balle le manqua, et il profita de cet instant pour envoyer un autre coup.

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Raté, cette fois-ci... et l'humain lui envoya un coup dans les côtes. Néanmoins, il commencait a faiblir, ca se voyait. Dans son dos, la petite fille cria une deuxième fois, plus faiblement, et se tut. Morte, on dirait. Dommage, mais elle resterait chaude un certain temps... le père lanca plusieurs assauts désespérés vers Svend, qui bloqua tous ses coups avec une facilité déconcertante, qui n'était pourtant pas si étonnante vu ses six bras qui vallaient chacuns une arme de très bonne facture.

Un autre pas en arrière pour l'humain, et l'insecte attaqua encore, la lame flexible qui formait son bras semblant s'enrouler légèrement comme un tire-bouchon.

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L'homme était bien trop faible et ne put esquiver.. dans la cuisse. La lame avait bel et bien prit la forme d'un tire-bouchon, et commenca a tourner dans la jambe du père. Il hurla comme un démant, souffrant plus que tout ce qu'il avait du connaitre jusque la. L'insecte, lui, prenait un malin plaisir a faire souffrir tous ces gens. Pourquoi ? Il ne le savait pas vraiment, mais que pouvait avoir comme importance une justification pour un animal sans état d'ames comme lui? Aucune.

Trois de ses bras sifflèrent dans l'air, allant encore plonger dans le corps de l'homme...

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Deux étant la pour faire diversion, le troisième ne toucha quand même pas, et ripa sur le manche de l'arme a feu, qui manqua tomber des mains moites de son adversaire. Il se reprit et colla un autre coup dans le visage de Svend, qui commencait a s'énerver. Soudain, la porte derrière le père s'ouvrit, et une femme apparut, pas beaucoup plus belle que son mari. Ce dernier, se retourna en l'entendant arriver et lui hurla de s'en aller, de passer par la fenêtre... Svend profita de cette ocasion et lanca une fois encore une lame, en forme de dard cette fois.

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Encore raté, sa vue commencait a se brouiller a cause du sang vert qui lui coulait dans les yeux. La femme, qui avait entendu son mari, retourna dans la chambre et commenca a placer des objets lourds pour la bloquer. Le fermier se retourna, et voyant que cette fois-ci c'était l'insecte qui était en mauvaise posture, attendit de pied ferme une attaque, une ouverture parmis tous ses bras entremelés.

Svend était vraiment furieux, et envoya encore un coup vers l'humain...

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Et toucha en plein dans la cage thoracique. Pas dans le coeur, mais un peu plus bas... enfin, le coup fut mortel, car l'homme se cabra et lacha son arme, transpercé de part en part. Enfin ! Il cliqueta de bonheur et attaqua joyeusement le corps de son adversaire. Après l'avoir ouvert et dévoré tout ce qu'il pouvait atteindre sans trop se fatiguer, il rejeta le corps dans un coin et retourna près de la petite fille, elle aussi morte. N'ayant plus très faim, Svend se contenta de ramasser les boyaux et de les gober, il laisserait le reste pour les mouches et les fourmis. Puis il se rappela de l'apparition courte mais réelle de l'autre humaine. Poursuivre? Bah, il était rassasié. Il quitta les lieux s'en plus s'inquiéter de quoi que ce soit et reprit sa route dans la campagne, sans but précis...

Le paysage avait changé : il lui semblait que malgré l'obscurité permanente, il faisait un peu plus clair, et il lui arrivait d'apercevoir le bout du museau d'un rat des champs. Il existait donc un lieu ou l'on pouvait encore vivre "normalement" en ce bas monde? A l'humble avis de l'insecte, ca n'allait pas durer longtemps...

Points d'expérience de Svend Larsen : 35 + 5 (bonus de post) = 40.