La rébellion, une belle histoire oubliée ?

La société officielle ne manque pas de moyen pour cacher les faits, pour berner le peuple, pour affamer les honnêtes, mais quand il s’agit d’agir, elle parait moins efficace, mais bien souvent plus cruel. J’ai assisté aux émeutes dans Paris, j’ai assisté à la décision de brûlé Paris plutôt que de
faire évacuer sa population, et j’y ai survécu. Cela fait deux mois maintenant après ces événements, et j’ai sombré dans l’oubli, c’est quand on croit toucher l’espoir qu’elle s’en va encore plus loin. J’ai perdu un ami, j’ai perdu l’espoir, j’ai perdu la force de me battre.

Mon message devient de plus en plus difficile à envoyer, ondes courtes, ondes longues, je passe sur tous les canaux, je suis sur que si on ouvre un micro-ondes et qu’on prête l’oreille on entend ma voix, on entend les faits du clan Avalanche. Haha le bordel que j’ai foutus chez les officiers. J’entends encore ces gueulards qui veulent retrouver la source de l’émission, envoyant leurs sbires démonter le
matos, mais quand un poste de radio est démonté, j’en construis un nouveau. Je passe mon temps à courir, à me cacher, à combattre contre un ennemi depuis un égout, une cave, un grenier… La vie de rebelle n’a plus beaucoup de sens, les gens deviennent mous comme des éponges qu’on aurait saturées d’eau. J’aimerais tant les secouer, mais ces fumiers on une énorme réserve d’eau, et j’ai bien l’impression
que toutes ces éponges sont content de sauter dans la flotte. Ah nostalgie, l’Europe n’est plus qu’une aire de jeu pour la société officielle. Je m’en vais… Pour un endroit qui, je l’espère, grouille d’insectes, de pauvres gens à sauver, en fait n’importe quoi qui puisse faire revenir l’âme de mon épée…

Hebert Lefèvre, Vacili Astriev, John Connors, autant de nom que je puisse me servir pour me rendre invisible aux yeux de tous, dans ma poche intérieur je sors un passeport au nom de Paul Aran, un scientifique Australien, je le montre au guichetier et je discute.

-Je fais de la recherche sur les applications avancées en physique nucléaire.

Encore un homme qui fait semblant de s’intéresser à vous et vous oublie au prochain client.

Et voilà, un billet pour le nouveau Mexique, j’ai entendu qu’il y a du grabuge en Amérique centrale, j’espère que certains reconnaîtront ma voix, après tout j’ai envoyé mon message aux quatre coins de la Terre, et c’est peut être ça qui pourrait avoir raison de moi…

Je dévisage mon billet, 23-D, l’hôtesse m’indique ma place, je m’assois et je regarde par le hublot, mince alors, on dirait que ce monde n’a jamais connu de guerre nucléaire, pourtant se fut un monde entier dévasté. Soudain je repense à mon premier jours sur le nouveau monde, j’étais jeune, et les radiations
mon apporter quelques pouvoirs… Hayabusa, mon ami, j’aimerais tant le revoir.

La carlingue tremble, mon siège vibre, on décolle. J’appuis sur un bouton dissimulé sous mon manteau et les hauts parleurs internes de l’appareil volant se mettent à grésiller, une voix se fait entendre, puis c’est le message de Hayate qui tourne en boucle. J’esquisse un sourire tandis que les hôtesses s’affolent pour faire taire la voix que tout le monde déteste, mais que tout le monde à besoin…