Découvre le nouveau Monde...

D’un mouvement délicat de la main, elle enleva un morceau de chaire pendant du coin de sa bouche. Regardent le morceau quelque seconde, ses yeux semblaient complètement noyé dans une marre d’émeraude profond, mais aussi, n’être pas là en même temps.

Ses cheveux roux semble noir dans cette nuit éternel alors que, d’un mouvement quelconque, elle ne laisse la chaire tomber au sol avec une espèce de je m’en foutûment sur le visage.

Ferment les yeux, elle entend les cliquetis incessants de ses confrères qu’elle n’a jamais vue mais donc elle comprend le langage.
…
Elle est atterrie ici il y a de ça deux jours. Depuis une heure, un chat noir la suit en miaulant à la vue d’un enfant ou d’un oiseau, enfin, n’importe quoi qui pourrait la nourrir convenablement.

La nourriture, a-t-elle remarquer, n’est en rien différente avec celle qu’on lui donnait dans son nid.
Le même sentiment de tendre morceau de viande sous la dent, le même goût sanglant sur la langue et la même douceur sur le palais…
…

À chaque une des respirations d’Akasha, une pierre rouge monte et descend à la même vitesse que sa poitrine, comme un repère quelconque dans une jungle.

Marchant dans cette endroit désertique qui avait été une forêt verdoyante au paravent, Akasha évalue, étant ce qu’elle est, une prédatrice, son environnement.

Rien ne semble avoir survécu au désastre. Des traces d’arbre mort, des branches rongés par on ne sait quoi. Des liches montant sur les pauvres pierres qui ne tarderont plus à tomber en miette.

Les conifères encore sur pied ne sont plus que vaste champ de larve visqueuse de papillon sans doute modifier par les radiations à voir la taille… À moins que ce ne soit une autre petite machination des scientifiques du labo…

Ses grandes bottes ne produisent pas de bruit contre la terre mais par contre, soulève de petit nuage de poussière à chaque fouler.

Il n’y a plus rien ici… Ça sent la terre et le brûler. Ça empeste la mort à chaque bouffée.

Le cuir de son pantalon ne semble pas touché par les radiations qui décompose les choses plus vite qu’à la normal.
Sa camisole elle, reflète à peine la pauvre lumière inexistante pousser par les verts luisants dans cette nuit constante. Les bandes rouges de ses bretelles ont la même couleur que la seule boisson qu’Akasha pour boire sans risque d’avoir mal ou de se faire un lavement de l’intérieur et partir vraiment de sa tête pour laisser l’instinct seul dicter ses gestes…

S’arrêtant de marcher, elle aperçoit au loin les débris ce qui avait été une ville… à peine trois souvenirs lui filent-ils devant les yeux que deux secondes après que le chat ne lui est frôler la jambe, elle ne se remettre en marche.

Sa peau pâle reflétant le manque de soleil qu’elle a depuis trois mois…